Amateur de voitures anciennes et d’art contemporain, le producteur de cinéma (Mortelle Randonnée, La Vie est un long fleuve tranquille…) pose sur la terrasse de sa nouvelle demeure semuroise qui domine la vallée de l’Armançon et les remparts de la cité médiévale.

Amateur de voitures anciennes et d’art contemporain, le producteur de cinéma (Mortelle Randonnée, La Vie est un long fleuve tranquille…) pose sur la terrasse de sa nouvelle demeure semuroise qui domine la vallée de l’Armançon et les remparts de la cité médiévale.

En plein cœur du centre historique de Semur-en-Auxois, à l’angle de la rue de la Fontaignotte et de la place Notre-Dame, une élégante façade au crépi vieux rose et aux boiseries gris-bleu réveille depuis peu l’immuable décor de gargouilles et de maisons à pans de bois. Après des années de délaissement, la maison doit sa nouvelle vie à son nouveau propriétaire, le producteur de cinéma Charles Gassot, déjà propriétaire d’une résidence dans la campagne du Montbardois, qui poursuit son histoire d’amour avec la Côte-d’Or.

Du charme, cette maison n’en manque pas ! Côté cour, la place Notre-Dame, avec la collégiale pour voisine directe, parvis contre perron, un double escalier de pierre qui agrémente une façade rose et grise fraichement crépie. Rentré au rez-de-chaussée, il faut ensuite redescendre d’un niveau pour ressortir côté jardin, sur une cour de gravier et de gazon suspendue au-dessus du lit de l’Armançon et ouverte sur les remparts de Semur. Depuis la cour, un escalier moussu se faufile sous le mur pour dégringoler encore un niveau plus bas, sur un jardin zen en terrasse où il fait bon écouter le bruissement de la rivière tout en contemplant la cité médiévale étagée sur son éperon de granit rose. En contrebas, l’Armançon coule, paisible, sous les voûtes du pont Pinard qui marque la ville basse, là où Charles Gassot aime à flâner au soleil couchant, entre berges et vieilles pierres. C’est entre autres pour cet environnement que l’ex-producteur a eu un coup de cœur pour la maison de la Fontaignotte. « Le cadre de Semur m’est déjà devenu familier. Après un voyage, à chaque fois que je reviens ici, j’ai un petit choc quand je vois les tours au loin. Elles veulent dire que j’arrive chez moi. »

Il faut dire que, si les travaux se terminent seulement maintenant, cela fait plus de sept ans que Charles Gassot a acquis sa demeure semuroise, trois ans que le chantier dure et un an que l’ex-producteur habite sur place. « J’adore les travaux, il me faut toujours au moins un chantier en cours, sinon je suis malheureux. Rien ne me suffit jamais, avoue en toute conscience cet hyperactif qui n’a pourtant rien d’un agité. Après avoir construit des écoles à Madagascar pour les enfants, on s’occupe maintenant de leurs parents par l’intermédiaire du microcrédit. Ici, c’est pareil, je ne veux pas me contenter d’avoir remis en état une belle maison du centre-ville historique, je veux aussi être un aiguillon culturel pour faire bouger les limites, empêcher cette bonne cité de Semur de s’endormir. Les remparts, la vieille ville, c’est beau, mais il faut apporter quelque chose de plus derrière la carte postale. »    

Et Charles Gassot ne manque pas d’ambition pour sa maison : « Je veux en faire une maison d’hôtes ouverte à la culture, qui pourra accueillir des résidences d’artistes, des stages, des ateliers, des expos… en accord avec l’idée que tout le monde a droit à la culture, qu’on soit malgache, touriste ou semurois. »