Une allée au bord de l’Ouche portera le nom de Bernard Loiseau. La Cité de la Gastronomie ne pouvait pas laisser au fond de la casserole le plus grand des chefs de la Côte-d’Or…

« Un bac d’eau froide, un bac d’eau chaude. » L’autodidacte Bernard Loiseau déclinait ainsi son CV. Cette phrase traduisait à elle seule le génie de son parcours. L’homme était cash et franc. Fonceur et perfectionniste. À Saulieu, là où tant d’autres se sont endormis, il avait fait un tel tintamarre que les médias placèrent ce drôle d’oiseau au niveau d’un Bocuse ou d’un Escoffier.

Bernard Loiseau était un géant qui volait au-dessus du lot des chefs. Son nom est entré dans le langage commun. Il est aujourd’hui une marque portée par le groupe que Dominique, son épouse, a patiemment constitué, passant récemment la main à sa fille Bérangère. Pas loin de là, Blanche, la petite dernière habitée par la passion de la cuisine elle aussi, progresse dans le sillage de Patrick Bertron, le gardien du temple, qui célèbre ses 40 ans de maison… dont 13 à avoir tenu seul la troisième étoile. Que dire de plus.

Faire une Cité de la Gastronomie en hommage au Repas des Français à Dijon sans rendre hommage au chef de Saulieu aurait relevé de la faute professionnelle. Après tout, Bernard Loiseau a été le seul, en Côte-d’Or, à décrocher la plus haute distinction du Michelin. François Deseille, vice-président de Dijon Métropole, est l’élu référent de la Cité. Sous son autorité et avec la bénédiction des dieux de la gastronomie, une allée au bord de l’Ouche portera le nom de Bernard Loiseau. Les jambonnettes de grenouilles que ce surdoué du piano savait si bien marier à la purée d’ail et au jus de persil en tremblent de bonheur !